La santé par la nature
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Les anovulants, un kaléidoscope inquiétant ! (3ième partie)

Et qu'en est-il des caillots et de la tension artérielle?


La viscosité des plaquettes, ces éléments figurés du sang qui nous protègent lorsqu'il y a coupure et écoulement de sang, bouchent carrément la plaie grâce à un facteur de coagulation produisant de la fibrine. On ne peut douter que ce mécanisme soit d'une grande protection, mais divers chercheurs ont observé que ces mêmes facteurs de coagulation sont augmentés durant la grossesse sous l'influence des taux d'œstrogènes élevés et lors de la prise d'anovulants, également à cause des oestrogènes. Le Dr Kitty Little d'Oxford, qui a passé de nombreuses années à rechercher les effets des oestrogènes et de la progestérone sur la moelle osseuse, où sont produites les plaquettes, ainsi que les globules rouges et les globules blanc, a remarqué que des cellules géantes appelées mégacaryocytes sont chargées de produire les petites plaquettes. Or, un des effets de la pilule combinée (oestrogènes et progestine) est d'empêcher le développement de ces cellules, ce qui conduit à une production accrue de plaquettes anormalement visqueuses. Dans les expérimentations, on a d'ailleurs trouvé des masses de petits caillots dans les os, le foie, la rate et les reins des lapins. Le risque de formation de caillots sanguins est de trois à quatre fois plus élevée chez les femmes qui prennent des contraceptifs oraux.


L'accident thromboembolique veineux survenant dans les veines profondes des jambes est grave, même si on dit qu'il est rare. Toutefois, les pilules comme LYBREL, prises 365 jours par année, exposant la femme au risque hormonal 13 semaines de plus par année, et d'autres comme SEASONIQUE, prises en continue pendant trois mois, comportent des risques nettement plus importants. Une jeune mère de 31 ans, Nicole Dishuk, est décédée suite à la formation de multiples caillots dans son cerveau à cause de l'anovulant LYBREL, laissant dans le deuil son époux et deux jeunes enfants, Brandon, 2 ans et Justin, 4 ans. Un courriel a été envoyé à des milliers de personnes. Soyons vigilants! Chaque femme a sa sensibilité et ses antécédents familiaux. Aussi, certaines femmes ayant ces antécédents et utilisant des contraceptifs tels que CYCLEN ou ALESSE augmentent considérablement leurs risques de souffrir d'une embolie pulmonaire ou d'un accident vasculaire cérébral et… si elles fument, c'est encore pire!


À l'Université GHENT, en Belgique, on s'est également intéressé à l'influence de la prise de contraceptifs oraux, sur la santé des femmes. Les chercheurs ont constaté que la prise d'anovulants augmente l'accumulation de la plaque dans les artères. Il s'agit de dépôts de graisse ferme. Une utilisation durant dix ans par exemple, augmenterait la plaque dans les artères de 20 à 30%. Ces résultats ont été rendus publics lors de la tenue de l'American Heart Association Meeting, en novembre 2007, à Orlando en Floride.


Il est connu que plus une femme prend longtemps des anovulants, plus elle a des risques d'avoir une tension artérielle élevée et, par conséquent de faire face au durcissement des artères. En 1977, des gynécologues de la U.S. AIR FORCE voulurent approfondir la question et constater de visu, l'état de l'artère principal de l'utérus des femmes qui avaient subi une hystérectomie totale (ablation de l'utérus et des ovaires). Presque toutes les femmes parmi les 44 patientes ayant subi cette hystérectomie présentaient un épaississement de modéré à sévère de la tunique interne de leurs artères. Et ces modifications n'avaient rien à voir avec le tabac ou l'hypertension. Celles qui n'avaient jamais pris d'anovulants, elles étaient sept, n'étaient pas affectées par ces transformations. On estime également, c'est ce que précise le Dr Ellen Grant, M.D., que le risque d'hémorragie dans les tissus périphériques du cerveau, est multiplié par six pour les utilisatrices de la pilule (c'est ce qui est arrivé à Nicole Dishuk après sa première chirurgie) et par 22 pour celles qui fument. Il arrive que des zones fragiles soient présentes sur des vaisseaux sanguins depuis la naissance. Il se développe alors des sacs appelés anévrismes. Il est arrivé plus d'une fois que des neurochirurgiens aient opéré des jeunes femmes dont les anévrismes ont saigné (hémorragies sub-arachnoïdiennes au cerveau) après avoir pris des contraceptifs oraux!



Johanne Verdon, ND.A.
Membre de l’ANAQ
Comité médiatique